jeudi 27 novembre 2014

La loi, les lois

Emportée par un beau film hier soir sur la loi Simone Veil adoptée en novembre 1974, pour la légalisation de l'avortement. Les discours à l'Assemblée Nationale, les jeux de pouvoir et de couloir, l'engagement des journalistes.. tout était mené à la "baguette" et m'a fait découvrir une tranche d'histoire du féminisme, qui, honte à moi, me semblait si loin.
Le débat qui suivait l'émission le disait bien : en 1974, des femmes mouraient encore d'avortements clandestins.
Ma génération, et les suivantes, sont bien ignorantes des combats de la société pour des droits qui nous semblent aujourd'hui fondamentaux ! enfin... je le savais à mi-mots, et je reconnais là ce pouvoir de l'image : captiver, synthétiser, vulgariser... ce film m'a offert cette rencontre. Et j'admire infiniment ces femmes au courage immense qui ont pu faire bouger les lois, face à un public majoritairement masculin !

Les nombreuses questions sur l'avortement, -loi d'ailleurs remise en cause cet été en Espagne-, sont toujours fortes autour de la morale, des souffrances et de la solitude des femmes. La "détresse", dans un sens très large, sera toujours la raison de ce geste, terme remis actuellement au débat pour légiférer à nouveau pour un acte plus "médical" et moins "humain".

Défendu aujourd'hui entre autre par Emma Watson, jolie ambassadrice du mouvement de l'égalité HeforShe (traduisez "égaux ensemble"..), le féminisme a encore de nombreuses causes à défendre, mais être libre de décider de son corps ne devraient plus en faire partie.. 

mercredi 26 novembre 2014

Barbie bug

Barbie Ingénieur Informatique. LOL comme diraient les jeunes ! lunettes roses, portable rose, smartphone rose, look ado ... mais pourquoi pas me direz vous.. on peut être girly et ingénieur !

Oui mais le hic, c'est que le film pour les enfants dans lequel elle apparait, la présente comme Designer, et quand son ordinateur ne fonctionne pas, elle fait appel à ses amis Garçons !!
et là, on dit non !


vendredi 21 novembre 2014

Le sourire fait la Santé

Bravo Margaux Mottin et la dernière pub pour Doctissimo. Quand l'illustration se met au service de la pub .. moi j'adore !


vendredi 14 novembre 2014

Impression

Au Musée Marmottan, "heurts et malheurs" de ce tableau "Impression, soleil levant" (qui a d'ailleurs donné son nom au mouvement artistique mené par Claude Monet). L'histoire est amusante, et on apprécie que des mécènes généreux et intelligents aient su protéger les grandes oeuvres ! Quel périple les tableaux de Monet, et d'autres, ont connu de caisses en caves et de salles en musées ! Heureusement que ces artistes ont pu connaitre la protection de ces mécènes bien avant la notoriété qu'ils ont aujourd'hui !

D'autres superbes tableaux dans cette exposition, de Eugène Boudin, Jungkind, Berthe Morisot.. tous de la même période, nous plongent dans ces magnifiques lumières des impressionnistes (1869).

Je les contemple goulûment, sans apaiser ma soif de couleur et de ciels .. toujours admirative devant Monet, à la touche si incroyable, le plus grand à mon goût !


mercredi 12 novembre 2014

Ma nouvelle amie

Dernier film de François Ozon, avec Romain Duris et Anaïs Desmoutier. En pleine crise française du mariage pour tous, ce beau film offre une vision originale sur ce qu'est être "femme". C'est une question de Virginia (David travestie) "Je veux vivre comme une femme" et une réponse de la très jolie Claire : "Mais c'est quoi vivre comme une femme ?". Vaste sujet autour de la féminité, souligné symboliquement par le rouge à lèvre, mais au fond très sérieux dans cette recherche d'identité du jeune papa veuf et celle de Claire.


Chaque détail est à sa place dans la grande maison carrée à la pelouse tondue style green de golf, au salon immaculé...
Anaïs Desmoutier est parfaite et captivante, tour à tour juvénile ou séductrice ; Romain Duris totalement incroyable dans sa métamorphose ; les amitités sont ambigues et c'est un jeu subtil entre le chat et la souris.




vendredi 7 novembre 2014

Filles de banlieue

Personne ne voulait m'accompagner pour voir Bandes de Filles, le dernier film de Céline Sciamma. J'avais déjà tant aimé Tom Boy, de cette même réalisatrice, qui fait partie des films qu'on n'oublie pas. Mais la vie de banlieue ne fait pas rêver mes amis, peu enclins à trouver de l'intérêt à ces "gamines" mal élevées, vulgaires et même peut être violentes, mal-honnêtes ou pire dangereuses. Il est vrai que souvent ces jeunes nous dérangent, nous gênent par leur façon de vivre et de faire bloc.

Ce film ne nie pas ces "clichés", n'évite pas cette réalité. En rentrant à l'intérieur des tours HLM, il nous confronte à cette violence et à cette misère sociale. Là où les femmes de ménage travaillent la nuit et les enfants sont livrés aux plus grands, où les garçons font leur loi sur les filles traitées comme des "moins que rien", où l'honneur tient à une raclée, où même l'école n'est qu'un triste chemin tracé sans avenir.

Mais ces filles de banlieue, comme toutes les filles, ont aussi envie d'être belles, de rire, de danser, de s'amuser. Pour cela, elles s'enferment dans une chambre, et se cachent des regards pour oser exister enfin.

Vic est touchante : elle croit qu'il est possible de s'affranchir et prend confiance dans l'amitié de ces autres filles. Machisme, sexisme...la vie d'une fille est loin d'être facile dans ces banlieues ghetto.

La morale n'est pas très heureuse pour finir, mais la force de l'amitié sonne juste, et l'héroïne est pleine de charme et de douceur dans son combat pour la liberté.