mercredi 23 décembre 2015

Chagall et la musique

Cette exposition à la Philharmonie de Paris, à côté de la Cité de la Musique de la Villette, est très réussie autour du thème des grandes œuvres de Marc Chagall (1187-1985) inspirées par la musique.

Dans un ordre antichronologique, l'exposition commence par la découverte du plafond de l'Opéra Garnier, peint par Chagall (inauguré en 1964). Une ambiance presque sacrée dans cette première salle, emplie de musique et grâce à une vidéo exceptionnelle sur les différentes scènes représentées au dessus du public de l'Opéra (14 compositeurs et leurs œuvres sont ainsi peints).

"Le film ne dure que 22 minutes mais dans cette première salle, on y passerait des heures! Sur un écran de 5,50 m de hauteur défilent les moindres détails du plafond de l'Opéra Garnier. Tourbillon d'images renversant. Ici, quelques notes en bleu, d'ordinaire invisibles à l'œil nu. " Le Figaro, 11/10/2015

On arrive ensuite sur les incroyables fresques,et en particulier celles du Metropolitan Opera, Lincoln Art Center, New York : Le Triomphe de la musique. Bien sûr ces fresques gigantesques ne sont pas présentes dans l'exposition, mais on découvre des esquisses très achevées et des vidéos de l'artiste en plein travail, tout petit devant ces murs peints.

Un peu plus loin, ce sont des costumes de ballet qui présentent une autre facette du travail de Chagall, ainsi que des maquettes et projets de décors de spectacles des grands opéras : La flûte enchantée, Daphnis et Orphée, L'oiseau de feu.. entre Paris et New-York où il dut s'exiler pendant la guerre. Dans chaque pièce on peut admirer aussi les images d'archives des ballets, tout aussi intéressantes.

Je connaissais déjà un peu Chagall pour avoir visité son musée à Nice, mais c'est une autre facette que l'on découvre ici, tout en passion. Des couleurs fortes, des dessins riches de détails et de mouvements, des animaux (dont j'aurai aimé savoir davantage), des couples, des fleurs.. tout un univers onirique puissant qui accompagne à merveille l'art de la danse et de la musique.

jeudi 17 décembre 2015

2 degrés...et 2 sous de conscience

Mon périple quotidien a, ce matin, pris un coup de chaud.. et un coup de conscience écologique.
On sait combien le réchauffement climatique est là et dangereux pour notre planète, mais bien souvent cela reste du discours plutôt que notre réalité.
Mais ce matin.. mon parcours était une démonstration que cela n'est pas que des mots.

17 décembre 2015, 13° au thermomètre à  8h du matin, à peine frais.
Je quitte donc mon appartement de location surchauffé (impossible d'éteindre les radiateurs anciens et pas entretenus), toutes fenêtres ouvertes pour rafraichir et laisser échapper la chaleur.
Embouteillages, pollution, bruit des radios des voitures qui roulent fenêtres ouvertes (oui, toujours 13°, mais tout le monde a sorti son manteau et son écharpe  à 8 jours de Noel, c'est une évidence que décembre soit froid, non ?).
La rue est jonchée de feuilles mortes (qui viennent juste de tomber, forcément, on a un mois de retard sur l'hiver, enfin il faudrait changer les dates de l'hiver peut-être) et manque de glisser sur ces feuilles trempées : cela m'avait déjà valu une entorse l'année dernière ! je me fais la réflexion que on pourrait les balayer quand même ...
et j'aperçois alors un "souffleur de feuilles" : cet instrument extraordinaire qui permet de déplacer les feuilles dans un coin en soufflant grace à un gros tube très très bruyant et consommateur d'énergie... (même si le métier de balayeur devait être fatigant, j'en conviens).. désespérée !
Je traverse n'importe où (trop de circulations, ville déjà encombrée), et passe derrière un bus, dégageant une chaleur terrible et crachant ses gaz d'échappement ! moi qui croyais (vraiment) que les transports publics étaient "propres", peut-être pas encore tous à l'électrique, mais tout au moins entretenus et polluants au minimum.
J'arrive au métro : la galère de tous les matins reprend, tassée, et étouffant dans une rame surchauffée et qui avance doucement : le réseau est vieux et surpeuplé ! (mais je sais que la RATP travaille pour améliorer cela..)
et le comble : au milieu de Paris XVè, petit arrondissement tranquille, un semi-remorque en travers d'un carrefour qui a du manœuvrer 100 fois pour se dégager d'une toute petite rue qu'il avait décidé d'emprunter : mais que faisait-il dans Paris, je n'en avais jamais vu d'aussi grand ailleurs que sur l'autoroute ? Pollution maximale...
Admirez aussi sur la photo les sacs poubelle à côté des poubelles : sympathique ...

voilà comment ce matin j'ai pris une vraie conscience des efforts phénoménaux à faire contre les pollutions de toute sorte à cause entre autre des négligences passées et des vétustés de notre pays :
- isoler les appartements et changer les modes de chauffage,
- renouveler le parc des transports publics : bus, et RATP,
- diminuer les voitures, les embouteillages, le bruit, le danger et le stress de la circulation
- faire évoluer les techniques et inclure des normes de décibels et d'économie d'énergie dans tous les travaux publics sur la voirie (pour ramasser les feuilles également)
- limiter la circulation des poids lourd...
- la réduction des déchets, et déjà le respect de l'espace public, le tri des déchets et le recyclage.. je pourrais aller jusqu'au Zéro Déchet (mais c'est un autre débat);

Malgré toute cette "pollution" au sens très large du terme, agressive, il faisait très beau et le ciel bleu et rose était magnifique entre les immeubles !
La vie est belle quand on la regarde du bon côté :)




mercredi 9 décembre 2015

Perspectives

J'ai découvert Picasso. Découvert, parce qu'en effet, à part quelques tableaux que j'avais déjà rencontrés, je ne connaissais rien de son parcours et de son art.

L'exposition Picassomania retrace quelques décennies seulement, à travers d'autres artistes contemporains inspirés par l'œuvre de Picasso. Et on peut dire que il en a inspiré beaucoup, mais peu l'ont égalé. Malgré tout cette exposition m'a réellement permis de m'initier un peu mieux sa peinture.

Le principal et le plus important à comprendre est le  « cubisme analytique » dont je vous donne une définition : "affirmer une rupture avec la vision classique ; abandonner l'unicité de point de vue du motif pour en introduire de multiples sous des angles divers, juxtaposés ou enchevêtrés dans une même œuvre ; s'affranchir de la perspective pour donner une importance prépondérante aux plans dans l'éclatement des volumes".

En clair, si vous voyez une table avec sa perspective, essayez aussi de vous la représenter à plat en voyant tous les côtés et les 4 pieds sur le même plan. Cela est valable aussi avec une dame sur une chaise : imaginez la sous tous les angles et représentez-la ainsi sur votre feuille ! C'est une gymnastique un peu étrange pour notre regard, mais avec cette lecture, les tableaux de Picasso m'apparaissent enfin différemment du "désordre" dans lesquels je ne trouvais pas l'harmonie.

Il m'aura fallu cette expérience pour m'ouvrir l'esprit à Picasso, et je ne le regrette pas du tout.
Je vous montre ici le "baiser" qui fait partie d'une série de croquis coquins.. qui est épuré et plein de grâce.





jeudi 26 novembre 2015

Les noces indiennes

Un livre de Sharon Maas, 600 pages dévorées en 5 jours.. une saga familiale du XXème siècle, dans 3 familles indiennes où dominent encore de nombreuses traditions, dont celle du mariage forcé des jeunes filles.

On sent à la fois que le destin de ces jeunes filles (dès 13 ans elles sont fiancées) est toujours inévitable dans ces familles indiennes (l'histoire se passe à la fois en afrique, en inde anglaise puis en Angleterre), mais qu'une résistance apparaît. En effet, ces jeunes filles rêvent d'une vie moderne, d'avoir un métier, et du grand amour parfois aussi... et tente ce qu'elles peuvent pour échapper à ces hommes choisies par leur père pour leur argent, situation ou pire parce que ceux-ci acceptent juste une fille "perdue".

Les 3 jeunes filles indiennes du livre, aux histoires qui se croisent, sont très différentes et vont réagir chacune à leur façon devant l'inévitable destin imposé par la tradition.
L'une essayera de s'enfuir avec un jeune garçon anglais, mais sera vite ramenée auprès de son père, intraitable. L'autre partira faire ses études à Londres, échappant par diverses ruses au fiancé qui l'attendait.

Le récit laisse une grande place aux couleurs et la délicatesse de l'Inde, à travers ses coutumes et ses croyances, ses saris, ses odeurs des piments dans la cuisine et ses jardins luxuriants. En opposition, on découvre aussi le colonialisme britannique et le combat pour l'indépendance des indiens, puis l'arrivée de Gandi.

Voilà un beau et grand roman qui tisse de belles histoires d'amitiés, d'amour et de vie.. on aimerait qu'il ne finisse jamais.



mercredi 25 novembre 2015

Mon Roi

Ce film de Maïwen a été présenté à Cannes en mai 2015, et a reçu le césar de la meilleure interprétation féminine pour Emmanuelle Becot, qui joue avec Vincent Cassel, admirable aussi.

Ce film est avant tout une magnifique histoire d'amour, d'une femme tout à fait ordinaire qui se laisse séduire et embarquer par un bel homme, séducteur, charmeur et surtout très instable. Un portrait d'homme fragile qui se cache sous une belle carapace mais qui n'a pas appris les codes de la vie à 2 et même à 3.. De nombreuses scènes sont extrêmement touchantes par l'amour qui se dégage de ce couple, de leur complicité évidente et de leur combat pour réussir à vivre ensemble.

Les dialogues sont d'une justesse remarquable, aucune fausse note dans ce film qui emporte comme une tornade en nous laissant secoué par tant de force dans les sentiments. Chaque scène est posée sur l'autre, donnant les clés d'une histoire qui se déconstruit dans la douleur. Jusqu'à la dernière scène à l'école maternelle où perce avec humour l'immense tendresse de l'un envers l'autre, et vice et versa.

J'ai adoré ce film, adoré le jeu des acteurs et bien entendu le travail de Maïwen. Je suppose que certains pourront détester le rôle du "mari" violent et égoïste, mais je pense que ce rôle est au contraire celui d'un homme d'aujourd'hui, gourmand de vivre et généreux, mais qui doit aussi composer avec la difficulté d'être le héros qu'il voudrait être, pour rattraper un passé ombrageux.

Bon film...

vendredi 6 novembre 2015

René Gruau

René Gruau, 
génie immortel d'un trait de crayon inégalable :

« l´élégance est un fluide, donc par nature difficile à définir, mais elle est faite de vouloir et de savoir, de grâce, de raffinement, de perfection, de distinction »

3 couleurs : rouge, noir et blanc

Les plus grands noms de la mode : Balmain, Dior, Lejaby lingerie...

Les plus belles femmes du Lido et du Moulin Rouge

Les plus grands magazines de mode : Vogue, Marie Claire, Harpeer's Bazar, Madame Figaro, l'Officiel..

La plus grande collection des oeuvres de Gruau appartient à l'Hôtel Negresco, à Cannes.

http://www.gruaucollection.com/



jeudi 15 octobre 2015

Voir le bonheur

"On ne voyait que le bonheur", de Grégoire Delacourt, auteur dont j'ai déjà beaucoup beaucoup aimé "la liste des mes envies" et "la première chose que l'on regarde" (déjà 2 articles dans ce blog !)

J'apprends que Mr Delacourt est publicitaire... voilà le secret de mon coup de coeur pour ses livres ! Fils de pub, comme je le suis (modestement) : son oeil et sa plume me parlent, me tordent les tripes ! Nous partageons le même prisme pour regarder notre société, pour décortiquer les petits travers, pour magnifier le quotidien, pour imaginer un monde de rêve.. en effet, chacun de ses livres m'a transporté: avec humour dans la rencontre improbable avec Scarlett, avec un cynisme bienveillant pour la gagnante du loto qui risque surtout de perdre son mari, avec une petite fille toute abimée par l'amour blessant de son père...

Ce dernier livre, prix des lycéens 2014, est le plus personnel semble-t-il, et son titre évoque les drames conjugaux, ceux qui ne se voient pas sur les photos. Quand le couple vacille, que les enfants sont oubliés, que les pères perdent femme et pied.. tout amène à la folie destructrice.
Mais c'est aussi une histoire de pardon et de reconstruction car finalement on ne sait qui est le plus blessé, mais il y a peu d'amour dans ce livre, ou surtout il y a un grand manque d'amour !

L'émotion m'a tenue jusqu'au bout, encore un livre qu'il est difficile de fermer... et qui m'a beaucoup donné à réfléchir aussi.



lundi 12 octobre 2015

Much Loved

Ce film a été présenté à la Quinzaine des Réalisateurs à Cannes en mai 2015 et a reçu un accueil chaleureux du public, malgré son interdiction au Maroc, que peine à comprendre le réalisateur qui voit là nié son travail de documentation et d'artiste, mais est heureux de l'ouverture d'un débat qui peut peut-être faire changer les choses...

On y suit l'histoire de 3 prostituées marocaines, à Marrakech, dans leur appartement/refuge où elles semblent pouvoir oublier un temps la noirceur de leur métier, jusqu'aux soirées de "débauche" où elles jouent le rôle avili et soumis qu'on attend d'elles contre beaucoup d'argent...
Le rythme est rapide, les dialogues en arabe toujours forts et gutturaux, les couleurs et les cadrages sont vifs.. pour montrer cette violence de la prostitution et des hommes (vulgarité, brutalité, bestialité, viol, corruption...)

De l'autre côté du miroir, on découvre des femmes avec leur douleur de mère ou de fille, leurs peurs et leurs devoirs mais également beaucoup de tendresse dans leur pyjama nounours, blotties devant la télé, riant aussi avec complicité ; consentantes mais pas inconscientes, elles restent solidaires et protègent comme elles le peuvent un jeune garçon victime aussi de cette violence, ainsi qu'une autre femme en fuite...

Il y a mille messages dans ce beau film, et beaucoup d'émotions à regarder vivre ces femmes qui n'ont que peu de choix pour s'en sortir dans un pays tellement éloigné de notre culture ; beaucoup de questions sur cette prostitution qui n'existe pas que à Marrakech...

A lire l'interview du réalisateur : Nabil Ayouch :
http://www.courrierinternational.com/article/maroc-much-loved-le-film-polemique-raconte-par-son-equipe




jeudi 8 octobre 2015

Les Hirondelles de Kaboul

Yasmina Khadra a écrit ce livre en 2002 (dans la même série que l'Attentat, et les Sirènes de Bagdad). Cet auteur (de son vrai nom algérien Mohammed M.) donne une vision sombre de l'Afghanistan sous le régime des Talibans, et même si c'est un roman, on ne peut s'empêcher d'y projeter nos questionnements d'aujourd'hui.
Bien entendu les hirondelles, ce sont ces femmes totalement cachées sous leur "grillages". 

A travers deux couples qui vont se croiser, c'est la mort et l'oppression du peuple qui dominent tout le récit. L'une des femmes n'ose plus sortir de chez elle, sous son tchadri pour arpenter une ville en guerre contre la liberté. 
"...cet accoutrement funeste qui me chosifie en effaçant mon visage et en confisquant mon identité. (...) Avec ce voile maudit, je ne suis ni un être humain, ni une bête, juste un affront ou une opprobre que l'on doit cacher telle une infirmité."

Un des hommes ne peut plus vivre dans cette injustice et cette violence dont il est témoin malgré lui.. Difficile de résumer un tel livre, je vous conseille donc de le lire ! 
L'histoire est brève, sur quelques jours, mais elle décrit avec force et une écriture magnifique la souffrance et le combat impossible de ce peuple. 

Sur l'Afghnanistan aussi, il faut bien sûr avoir lu également les deux premiers livres de Khaled Hosseini, qui sont très proches de l'esprit de Yasmina Khadra : Les Cerfs Volants de Kaboul, et Mille soleils splendides, pour moi incontournables et inégalables.

jeudi 24 septembre 2015

Equinoxe

Nelson, Colombie-britannique, Canada
A l'équinoxe, "le jour est aussi long que la nuit" ! Joli titre de poème.. pour un bien joli mot aussi.

La définition un peu plus savante du Littré :
Terme d'astronomie. Moment donné où le soleil, passant à l'équateur, rend les jours égaux aux nuits dans tous les pays du monde. L'équinoxe du printemps. L'équinoxe d'automne.

Un peu d'étymologie : du lat. aequinoctium, de aequus, égal, et nox, nuit.

L'équinoxe est passé ce mercredi, discrètement, autorisant la nuit à grignoter sur nos journées de soleil. Depuis quelques semaines déjà nous vivons entre la lumière et l'ombre, matin et soir.
C'est le rythme immuable des saisons, mais c'est aussi le moment où la nature change, en témoignent ces incroyables paysages d'arbres rougeoyants.
Je le promets, je visiterai un jour le Canada en automne...

mardi 22 septembre 2015

Eblouissant

Magnifique découverte au coeur de l'ile de la Cité, à Paris, en ce samedi bien ensoleillé des Journées du Patrimoine 2015 (où toutes les entrées sont gratuites)  ! Après la grande salle des Gens d'Arme de la Conciergerie, nous voici happés par la Sainte Chapelle aux couleurs incroyables sous les derniers rayons de soleil !

Notre périple finira (sans aucune file d'attente) à la Crypte Notre Dame, à la découverte de Lutèce et de la construction de Paris. Passionnant récit en images (et en 3D sur écran interactif ), même pour moi qui ne suis pas férue de vieilles pierres et de fouilles !






vendredi 11 septembre 2015

L'Amour et les Forêts

Je viens de refermer le livre "l'Amour et les Forêts" de Eric Reinhardt, après une semaine en apnée sur ce magnifique roman qui décrit la vie tourmentée d'une femme prise dans un étau conjugal, et qui n'arrive pas à se sortir de cette situation. Parce qu'au delà des mauvaises rencontres qu'elle y fait (et qu'elle se choisit...), ces emprises masculines dominantes auxquelles elle se soumet petit à petit, devenant alors victime consentante..au delà de cette descente en enfer conjugal, il y a ce combat féministe très fort qui hurle l'inégalité des chances et le sexisme ordinaire.
Le fond de cette histoire est basée sur un mari "harceleur", dominant et violent, malade... et cette insidieuse prise de pouvoir est un cas malheureusement courant. Les chiffres de violence conjugale
en témoignent chaque année.

Ce roman fait parler de nombreux personnages qui gravitent autour de cette femme et prennent la parole en spectateur. Cela rend le récit très dynamique. La forêt est le fil rouge du livre : un refuge spirituel (et un peu plus charnel aussi..), une élévation de l'ombre vers la cîme des grands arbres, un paradis naturel rempli des chants d'oiseau qui éclaire la vie de cette femme malheureuse.

Cet auteur a créé la polémique, puisque il se serait trop basé sur une histoire réelle et aurait reproduit des phrases qui ne lui appartiennent pas.
Cela pose encore une fois la question de l'inspiration des auteurs : ces histoires sont si réelles qu'elles pourraient exister, et bien évidemment utilisent des bribes de la vie d'autrui.

Mais encore faut-il en faire des bons livres, admirablement écrits ! Je ne crois pas que cela soit une faute de puiser l'inspiration dans la vie des autres, par contre je crois que c'est un drame que ces romans puissent être réels et des femmes mourir de souffrance.






mardi 1 septembre 2015

La route des croisades

La route des vacances, escarpée, tortueuse et souvent en hauteur, nous a mené, telle une croisade et jamais loin du chemin de Saint Jacques de Compostelle, vers les belles abbayes romanes de France. Paray-le Monial, Rocamadour, Conques, Cadouin, Sarlat.. et tant d'autres sur notre chemin, nous ont fait admirer leurs magnifiques voûtes aux rondes harmonies et aux sculptures gracieuses.

Abbaye de Conques
Le silence est profond devant cette hauteur infinie, et les vitraux, dont ceux de Pierre Soulages à Conques, sont presque blancs pour laisser passer le plus de lumière possible. Mais c'est la force et le travail des bâtisseurs qui m'impressionnent au delà de la foi, ces chantiers qui ont traversé les siècles anciens, sans une once de nos moyens techniques, juste avec leur sciences, calculs et outils de pierre et de bois.

Bien sûr, comment ne pas penser à Ken Follett qui raconte si bien cette épopée des bâtisseur de Cathédrale dans "les Piliers de la Terre" : à lire et relire !

mercredi 26 août 2015

Féminin loufoque

Petite réflexion sur la féminisation des métiers et des fonctions :

quelques exemples, lus dans la Presse, ou entendus...

la cheffe : je préfère presque la Chèfe
la préfète : un féminin sans élégance !
la professeure : pourquoi pas la professoresse (sur le modèle de Doctoresse), c'est plus racé !
l'auteure : et non l'autrice (sur le modèle d'actrice)
l'avocate : ça passe plutôt bien
la chauffeuse : non, ce n'est pas un fauteuil dont je parle
la cammionneuse : gros bras et tatouages, les clichés ont la vie dure
la recteure : attention, vous pouvez choisir Rectrice ?!

Trève de blabla, j'ai cherché quelques références plus sérieuses, et bien entendu l'avis de l'Académie française est à lire absolument (octobre 2014) : un concentré d'intelligence !

Pour une courte synthèse, je pourrai vous rappeler qu'en France le masculin est un genre non marqué, c'est à dire qu'il englobe les fonctions publiques en général et peut donc être utilisé quelque soit le sexe de la personne.  

L'Académie française avait déjà publié en 1935 un dictionnaire avec : "artisane, postière, aviatrice et même pharmacienne, avocate, bûcheronne, factrice, compositrice, éditrice et exploratrice" ... 
Mais attention aux formes "qui sont contraires aux règles ordinaires de dérivation et constituent de véritables barbarismes".. notre belle langue française a l'oreille fragile et supporte mal les termes comme "chercheure, ingénieure..." !

Désormais, les dames peuvent féminiser leur signature comme elles le souhaitent dans leurs communications privées (si l'on peut parler de privé pour tout ce qui est réseau et communication...) et que l'usage fera évoluer ces noms.. "en laissant rivaliser des formes différentes sans chercher à en proscrire autoritairement aucune, jusqu’à ce que la meilleure l’emporte".

C'est si bien dit.. laissons faire l'usage, et nous verrons !
Signée : la blogueuse.. (un nom qui est né sous les deux sexes.)

Pour illustration, souvenez vous de la barbie qui avait choqué l'opinion car elle avait pour métier "la déco et le graphisme".. No comment.





lundi 27 juillet 2015

La bienveillance

J'aime ce mot : la bienveillance. Doux et chantant, il est comme une boule de coton sous le soleil. C'est un mot qui remplit l'air quand on le prononce, ouaté et lumineux.

Après de nombreux articles et débats sur "éduquer sans fessée".. à l'image de la Suède, la France a été montrée du doigt par le conseil de l'Europe en mars 2015 pour ne pas avoir voté cette loi. Alors que l'usage des châtiments corporels est déjà interdit dans  44 pays dans le monde : et nous, petits français.. où en sommes nous ? Nulle part.

La presse s'acharne à prétendre que les français ne veulent pas abandonner fessées et gifles et que l'éducation doit passer par les punitions corporelles. Ma génération (des 40 ans) a en effet été punie ainsi et en en parlant autour de moi, il y avait aussi le martinet, le fouet, la règle en fer, les coups de pieds.. : autant de brimades et d'humiliations qui étaient sans doute bien disproportionnées et a fait de nous des enfants "sages et obéissants", peut être bien trop...

En tant que parent, j'y ai eu recours parfois mais j'étais surtout une jeune maman à qui on n'avait jamais dit que cela ne se faisait pas. C'est une trace d'éducation qui me semblait acceptable, et n'était pas une "violence" mais simplement une "correction". Difficile parfois de ne pas y céder face au tout petit qui vous pousse à bout.. mais j'en ai bien honte ! Il m'a fallu ce débat sur la loi pour comprendre les ravages sur les enfants et combien j'ai eu tort.

Face à ce système d'éducation bien ancrée dans notre prétendue supériorité française... j'ai beaucoup lu, écouté et appris des nombreux articles parus sur les psychiatres ou pédiatres, tels John Bowlby, Alice Miller, Catherine Gueguen et tant d'autres.

Bienveillance, respect, amour, sécurité, confiance... nombreuses sont les bases à donner à nos enfants comme notre plus beau cadeau. Et ils nous le rendent bien, à chaque mot ou geste gentil, on sait qu'ils ont cette belle assurance d'être aimés pour toujours et tels qu'ils sont.

http://enfantsdelavenir.org/les-6-piliers-de-leducation-bienveillante

vendredi 24 juillet 2015

Solitude de Tesson

J'ai attaqué le livre de Sylvain Tesson "Dans les forêts de Sibérie" après avoir souvent entendu parler de cet auteur et lu des articles de presse qui en faisaient l'éloge.
Mais en vérité, cette notion d'isolement m'attire tout autant qu'elle m'intrigue. Que peut-on donc chercher en s'installant 6 mois dans une Isba au bord du lac Baïkal ? Et existe-t-il un endroit idéal pour s'extraire du monde ? Moi qui n'aime pas le froid, j'aurai plutôt imaginé l'île déserte.. mais le choix de Sylvain Tesson est intelligent, au milieu d'une nature forte, sauvage et pleine de ressources. Mourir de soif sur une île, ou mourir de froid dans l'Isba.. la Sibérie est moins dangereuse finalement. Couper du bois pour se chauffer, raconte-t-il, permet de s'occuper, de faire travailler son corps, de vivre avec la nature... et on finit par confondre survie et vie...

"Et si la liberté consistait à posséder le temps ? 
"Et si la richesse revenait à disposer de solitude, d'espace et de silence..." ?

Cet immobilisme ralentit le temps et engourdit le corps. L'auteur savoure ces instants, et regarde autour de lui comme on ne sait plus voir dans nos villes et vies suractives. Le paysage est immense et tout est intense lorsque l'esprit est, non pas vide, mais seul.

"L'ennui ne me fait aucune peur. il y a morsure plus douloureuse : le chagrin de ne pas partager avec un être aimé la beauté des moments vécus. La solitude : ce que les autres perdent à n'être pas auprès de celui qui l'éprouve."

Ce livre est à savourer à petites gouttes. Sans jugements ni regards sur ce qui est malgré tout notre vie, mais une parenthèse telle un jeûne qui amène vers une riche connaissance de soi-même.


vendredi 10 juillet 2015

Bulles extraordinaires

J'adore la nouvelle campagne Perrier Hot Air Balloons : pétillante, belle, drôle, fraîche, colorée..
En affiche (à gauche, photo prise sur un abribus hier) et en vidéo (ci-dessous).. à voir absolument !

Ces montgolfières s'envolent comme des milliers de bulles et me font simplement rêver : les images sont magnifiques ! Le film TV est superbe ; les nacelles reprennent les divers univers de Perrier (cheerladers, garçons de café, joueurs de tennis...) au look rétro et aux images riantes et pleine de peps !

Je ne sais pas si ce dispositif va être repris en marketing ou en digital, mais il y a une belle campagne en vue ! J'imagine bien une belle bouteille décorée de montgolfières, un voyage à gagner dans les airs.. bref des belles idées à décliner !

vendredi 26 juin 2015

Palindrome

Jolie figure de style que le Palindrome : un mot, ou une phrase, qui peut se lire dans les 2 sens.
Et pour illustrer cette expression très cultivée, le mot Kayak est à l'honneur dans le joli film réalisé par et avec Bruno Podalydes : "Comme un avion".

Un film qui coule comme un poème.
Au fil de l'eau, pleine de couleurs et de nature.
Au fil des berges pleines de vie, de musique, de rencontres.
Où s'écoule la vie tout à fait plate de ce cinquantenaire, qui rêve d'avion et d'évasion..

Ce film s'appuie sur des situations burlesques autour du kayak (construction, entrainement, attirail...), du camping, de la pluie.. tout ce qui fait la vie du randonneur novice, autour de son départ sur l'eau en 2 temps (et 3 mouvements...), de ses rencontres improbables avec des farfelus (petit clin d'oeil à Pierre Arditi assez surprenant), des petits mensonges à ceux qui sont restés à quai... C'est la fuite d'un quinqua un peu gauche qui voudrait retrouver le temps heureux des "Castor Junior".

J'ai quand même trouvé cette histoire un peu amère, voire décevante, puisque cette grande soif d'aventure finira à quelques kilomètres auprès d'une femme plus ronde et plus vraie... comme si cela suffisait à combler tout ce manque : pauvre petit bonhomme...

Ce message manque d'une vraie dimension poétique, alors que l'image et la réalisation délivrent justement cette douceur et cette évasion. Dommage que le réel soit si petit devant le rêve..


mercredi 17 juin 2015

Tout à jeter

Moi je suis fière de :
- trier les déchets, papiers, plastiques, journaux, verres, 
- amener au point de collecte les ampoules, piles, médicaments,
- donner une deuxième vie aux habits, livres et objets revendus sur le bon coin ou en brocante... 
- garder les bouchons pour les association "j'aime mon bouchon"
- faire mon compost (bon, ça c'était avant.. dans un coin de jardin)
- faire attention à l'eau, l'électricité..
- de manger local et de saison, voire bio..
dans la mesure de ma vie parisienne et en appartement..
Je suis fière de moi et convaincue du bon sens de mon engagement personnel !

Oui, mais, quel choc sur le quai du RER l'autre jour : on a depuis des années de belles poubelles pour le tri : un côté à recycler, un côté tous déchets... mais l'agent d'entretien verse les 2 sacs ENSEMBLE dans un gros sac poubelle noir ! sous les yeux de son Manager !

J'avais déjà le même cas de conscience au bureau où les papiers ne sont bien entendu pas triés, et les collègues pas toujours très écolo.
Et la même révolte dans mon immeuble qui doit être un concentré "d'ignorants" qui n'arrivent pas à faire le tri correctement entre sacs plastiques et emballages.. 

Ca me désole, me déprime, me révolte... tous ces gens qui font semblant et qui mentent à tous !
Ca me donne envie de tout jeter et de vivre loin de tout ça !






mercredi 27 mai 2015

Un goût de cannelle et d'espoir


Un livre de Sarah McCoy, au coeur de la deuxième guerre, mais sous l'angle d'une famille allemande de boulangers. C'est l'odeur des petits pains allemandes, brosche et strudel, qui emplit le livre et fait le lien à travers les générations. 

A travers les yeux de Elsie, jeune fille en 1944, nous découvrons la vie intime de l'allemagne sous le régime Nazi, avec ses crèches et ses écoles pour jeunes nazis et cet aveuglement "national" pour la nation idéale prônée par le système. La soeur d'Elsie y perdra la vie et ses illusions, et Elsie au tempérament plus affirmé traversera cette guerre avec le courage des résistants malgré eux.

Soixante ans plus tard, au Texas, on retrouve Elsie qui tient une boulangerie avec sa fille. Son chemin va alors croiser celui d'une journaliste américaine qui, bien après cette veille guerre, se retrouve face à la peur de l'étranger et les affres de l'identité dans un autre pays, à une autre époque. 

Une belle histoire où tous se retrouvent autour du pain "rassembleur", passant bien au-dessus des différences de races et de culture. Un livre qui raconte la guerre mais sous un angle différent, celui de la vraie vie des allemands loin des combats.

lundi 25 mai 2015

La tête haute

L'ouverture du festival de Cannes, rien de moins, pour ce film magistral, de Emmanuelle Bercot. Une grande claque émotionnelle grâce en particulier à l'acteur principal, le jeune Rod Paradot (premier film sur un casting sauvage) qui emplit l'écran d'une bouleversante vérité.

Le coeur de l'histoire est la souffrance du tout petit, puis plus grand Malony, mal né d'une mère trop jeune, sans père et qui suit le chemin traçé par la société de la petite délinquance. Un enfant mal aimé, pris en charge très tôt par les services sociaux puis sous contrôle judiciaire de foyer en maison de redressement. 

Mais autour de lui se tisse un système d'aide, et de contrôle, grâce à l'humanité du juge et des éducateurs, qui lui accordent leur confiance et en cela lui donnent l'espoir et la force de devenir un autre. Les scènes dans le bureau de Madame la Juge (Catherine Deneuve, extraordinaire), sont feutrées, pleines d'une autorité naturelle et bienveillante, dans le dialogue et le respect. 
Cela tranche avec la violence et le désordre de la vie dans les centres de jeunes, remplis de haine et d'ignorance.

Et parfois, apparaît la mère, personnage fantasque, incapable et immature, mais que Malony aime de l'amour inconditionnel d'un petit enfant en manque. Il est "l'enfant sauvage qui a poussé comme une herbe folle", ne connait que la violence et la peur. Jusqu'à sa rencontre avec une autre jeune fille, Tess, qui va l'apprivoiser comme un petit animal sauvage.

Chaque scène de ce film est posée, pensée, intelligente et amène à la suivante, tel un tissage long et patient. Bien sûr pas de happy end pour ce film, mais on aperçoit un peu de lumière au bout de la route de Malony.
Un film remarquable de justesse, à voir absolument !




samedi 23 mai 2015

KLEE

Paul Klee, peintre allemand né en 1879, est une des rares découvertes de mon cours de dessin de cette année. Ce cours ne m'a vraiment pas plu, mais notre prof, très artiste moderne, a essayé de nous faire découvrir quelques grandes oeuvres, et en particulier les artistes du mouvement du Bauhaus, et cela à travers le Sound Paiting.

Parmi les oeuvres de Klee, j'aime ces tableaux aux formes géométriques dont la subtile juxtaposition transmet douceur et harmonie. Il y a une puissance incroyable dans ces combinaisons de formes simples. Cela me rappelle aussi un peu Chagall.

Je suis particulièrement subjuguée par le tableau ci-dessous, de la série des Polyphonies (en rappel de la musique puisque Paul Klee était aussi un grand violonniste professionnel)  (1m x 1m26), qui est un assemblage hypnotique de petites touches, un tableau à l'âme impressionniste ...

Polyphonies, Ad parnassum, Klee, 1932




vendredi 22 mai 2015

on the red carpet

Je les adore.. mimiques de Mélanie Laurent et Charlotte Le Bon !

Parce que le Tapis rouge de Cannes, c'est surtout un concours de robe à la sauce piquante "c'est moi la plus belle" ! Ce ne serait pas un peu trop vulgaire cet étalage de robes longues et de filles ultra apprêtées qui pose sous TOUTES les coutures, cuisses et seins à l'air, pour les photographes ?

Trève de plaisanterie, j'attends maintenant la remise des palmes, parce que c'est quand même le coeur de ce festival de paillettes !

mardi 19 mai 2015

Hâletant Bussi

On m'a prêté ce livre "Ne lâche pas ma main" de Michel Bussi, et j'ai vraiment aimé ! En général, je n'apprécie pas vraiment ce qu'on appelle les "romans policiers", (malgré que je sois réellement fan de la série suédoise de Camilla Läckberg), mais je découvre avec plaisir ces romans où l'intrigue tient en haleine.

En l'occurence, chez Michel Bussi on court, on se cache, on frémit et on s'angoisse avec le héros jusqu'au bout du livre. Cette poursuite se passe à la Réunion, et on y découvre en prime l'histoire du pays et de sa population. En effet l'auteur, âgé de 50 ans, est aussi professeur de géographie à l'Université de Rouen.

A découvrir.. et je vais bientôt lire ses autres titres, il y en a 10...!

www.michel-bussi.fr


lundi 11 mai 2015

Chanel

La dernière campagne pour la mythique Eau Première de Chanel n°5, avec le mannequin Gisèle Bündchen, me fait plutôt froid que chaud ! Encore une fille déshabillée sur les abribus, "top less"... à la jolie peau sublimée de crèmes Chanel et au cheveux savamment aériens.

Encore une pub que je trouve particulièrement nulle et qui en plus persiste à étaler la femme nue pour vendre un produit acheté par les hommes, je suppose.. c'est sans doute eux que cela fait rêver !
Moi il faut me vendre un peu plus d'imaginaire !

Où est la créativité ou même l'esthétique de la photo ?
Où est le rêve qui fait vendre un parfum ?
Où est l'émotion de la fragrance ?
Quel message doit on lire sur une image glacée, sans sourire, sans lumière dans le regard.. ?

Et pourtant, je pourrais bien être la cible d'un parfum Chanel.. mais c'est plat et même "plate" comme dirait ma cousine canadienne !

jeudi 7 mai 2015

Haïku

Misscoolpics,  Paris
Un vent fort souffle
sur les arbres blancs et roses,
un tapis de fleurs.

et voilà mon premier Haïku !
je suis fière de ces 3 jolis vers, qui respectent au mieux (pour une débutante) les règles de cet art japonais. 
- dégager une émotion
- évoquer la saison (ou la nature)
- un rythme syllabique 5 - 7 - 5
- avoir une césure.

Voici un haïku très célèbre, pour mieux comprendre : 
Un vieil étang et
une grenouille qui plonge,
l'eau se brise. 
La traduction est très discutée, le japonais étant tellement subtil, mais j'aime bien celle-ci.
Pas besoin d'en dire davantage, c'est un concentré de poésie.

PS : une sublime photo d'une photographe française que je suis sur Instagram : Misscoolpics


lundi 4 mai 2015

Granola buzz

Je découvre ce matin une campagne que je trouve particulièrement ratée : Granola a décidé de se montrer sur "Instragram".
Franchement, ça vous parle cette photo super cliché, cette mise en scène entre deux chaussettes dépareillées d'homme (oh lala quelle excentricité), un gateau à moitié mangé et des fruits pour la bonne conscience ? C'est creux, ni esthétique, ni drôle, ni gourmand... c'est nul !

Alors, faire le buzz, c'est aussi faire parler de soi même en négatif pour finalement retourner la situation et augmenter la notoriété du fameux gâteau... ?! je ferai mieux de me taire.

Finalement, qu'importe la photo, le style ou même le talent... ce qui compte c'est d'être vu sur la toile et qu'on en parle... triste pub !



mercredi 29 avril 2015

Taxi Téhéran

Le réalisateur "Jafar Panahi fait tenir l’Iran dans une auto" : titre d'un bel article à lire sur le site UNIDIVERS.fr, qui vous en racontera davantage sur les conditions de tournage et la vie du réalisateur.

Tourné sans autorisation et en caméra cachée, ce film raconte avec humour et finesse, les travers d'une société sous dictature. Au gré des voyageurs de son taxi, les témoignages sont spontanés et pleins de vie : tous sont amusants, même si le fond du sujet est bien plus sérieux qu'il n'y parait et raconte les droits des épouses, la censure, la pauvreté, la misère sociale...

Sous forme d'un faux documentaire, le jeu des acteurs est piquant de vérité et ce taxi est un confessionnal bien à l'abri du monde extérieur si hostile à la liberté.

La petite nièce est vraiment formidable, avec sa verve et cachée derrière sa caméra : elle symbolise la jeune génération, sans peur et pleine de questions et d'envies. Celle qui fera bouger les choses... Quant à l'avocate, dernière passagère, elle finit ce film en écrasant sous une botte de roses rouges la noirceur du régime actuel qui jette en prison les esprits libres.

mercredi 15 avril 2015

London Bus

De retour de Londres, quelques impressions..
et en premier lieu le calme -relatif- de la circulation en comparaison de notre capitale française. La présence des Bus - inratables avec leur belle prestance rouge et leur double étage pour admirer la ville- ainsi que l'omniprésence des beaux taxis ronds et vintages, compensent agréablement l'absence de voitures et de "stress urbain" dû à la circulation. Cela est possible, grâce à un péage pour les voitures instauré aux portes de la City (12£ par passage), fort dissuasif !

Bravo à cette belle ville d'avoir réussi à limiter la circulation urbaine. En mettant à disposition un réseau de transport urbain efficace : on n'attend presque jamais le bus, il en passe partout, à tout moment, et sont très agréables. Le petit charme de la plateforme arrière, et également de l'étage supérieur, en font un moyen idéal de visiter Londres pour les touristes, mais sont probablement très utilisés aussi par les urbains.

Bien entendu, pas de pic de pollution à Londres, tel que nous le respirions depuis quelques jours à Paris. Un air frais, du large de la mer pas si éloignée, et non toxique ! La promenade du Queen's Walk, l'équivalent de nos quais parisiens, longe la Tamise et offre un beau point de vue sur la ville hétéroclite, sans un bruit de circulation.

Imaginons un instant Paris sans ses bouchons, ses klaxons, ses pots d'échappement, le slalom entre les voitures garées partout, et avec de beaux bus "verts".. voilà un programme politique qui me plait bien ! Thank you for the green idea !


lundi 13 avril 2015

Henri, Ernest et Augustin..

Trois générations d'artistes se succèdent dans l'exposition Rouart, à Hyères.
En premier lieu, les magnifiques tableaux impressionnistes de Henri Rouart, saisissants de précision dans des paysages et jardins où les lumières jouent avec les feuillages, les murs inondés de soleil et les reflets dans l'eau. Ecartez vous des tableaux, regardez de loin.. et l'ombre semble fraîche sous les grands arbres.

Ensuite, son fils Ernest nous amène vers le début du 20ème siècle, aux années 1930, et quitte doucement l'impressionnisme avec le magnifique tableau de "deux femmes sur un canapé à rayures". On plonge dans l'intérieur plus moderne d'une époque plus libérée aussi, et on quitte les grands paysages pour des scènes de vie.

L'exposition s'achève sur le "réalisme magique" initié par le petit-fils Augustin, dans une veine plus moderne encore et avec de doux portraits de bébés et d'enfants.

Magnifique exposition à voir à la propriété Caillebote d'Hyères, et profitez en pour traîner dans son beau jardin.
Exposition gratuite, et c'est bien agréable ! Belle initiative que de rendre la culture plus accessible.

vendredi 3 avril 2015

Mise en danger

La mise en danger d'autrui est une responsabilité grave !

Deux évènements récents rappellent le devoir de tous contre la "non-assistance à personne en danger":

  • un co-pilote d'avion profondément soigné aux anti-dépresseurs, montrant de sérieux troubles de la santé, capable de faire s'écraser volontairement un avion plein. Non déclaré par les médecins à son milieu professionnel.. sacré secret médical qui protège les patients contre des employeurs trop frileux mais met en danger tous les passagers de l'Airbus..
  • un directeur d'école pédophile, déja condamné pour des faits similaires.  Le casier judiciaire non vérifié par l'éducation nationale.. un trou noir dans le système qui a causé des dizaines de petites victimes. Et de nombreux autres professeurs et éducateurs, en relation avec des enfants, révélés jours après jours maintenant que la parole des parents et enfants a été libérée par cette actualité violente.

C'est vrai qu'on hésite souvent à intervenir dans la vie des autres, dans la violence chez ses voisins, dans un couple qui crie, un enfant qui se fait violemment gronder..
Est ce la mesure du danger qui est difficile à appréhender ?
Le déni nous protège-t-il de nous mettre en danger nous-même face à l'autre qu'on ne connait pas ?
La peur ou la lâcheté qui nous bouche les yeux et les oreilles ?

Au moins, ces deux tristes cas d'actualités auront réveillé les consciences, les politiques et les obligations citoyennes ! Il faut dénoncer les pédophiles, TOUS les pédophiles, dans les familles, les voisins, les écoles... Et il faut protéger, pour les aider, les malades qui pourraient blesser leurs proches ou leur entourage, se blesser eux même.
Il faut agir pour éviter la souffrance, il faut aider ceux qui en ont besoin.

En ce weekend de Pâques, mon message est bien chrétien mais aussi humaniste tout simplement.






mercredi 25 mars 2015

Fraises à gogo

J'ai croisé un homme (enfin ça aurait pu être une femme, soyons honnête) avec un cageot de fraises dans les mains, sortant du supermarché ! au mois de Mars, à Asnières !

On nous serine et matraque le développement durable pour la planète dans chaque magazine, journal ou émission télévisée... mais ça ne sert à rien du tout !

Que ce soient les grands hyper, les petits marchés, ou même le revendeur du métro : on trouve partout des fraises tout l'hiver, des framboises également et des tomates rondes et rouges... le danger et la tentation sont partout  !

Il y a toujours des gogos qui n'ont rien compris et mangeront ces fraises sans goût mal-cultivées, ces tomates insipides et qui abiment l'espagne, ces fruits du Costa-rica amenés en avion, en camion.. les "impies" sont partout aussi !

Le gâchis est immense : on abime notre planète par ces productions hors saisons, on pollue par les transports, on consomme des produits malsains produits aux engrais, on fait travailler des pays lointains sans respect des règles sociales...
et tout ça pour qui ? pourquoi ? comment changer le monde... à l'heure de notre ultra-communication, nous ne savons toujours pas nous faire entendre !

J'aimerai pouvoir agir.. mais j'ai l'âme révolutionnaire sans en avoir le courage.
Mais il faut se battre pour ses idées, savoir affronter calmement le conflit, être persuasif pour convaincre les sceptiques et déployer l'énergie du combattant. Alors, haut les coeurs et soyons tous des Chevaliers "sans peur et sans reproche" pour défendre notre territoire comme l'ont fait avant nous d'autres époques devant d'autres envahisseurs !






jeudi 19 mars 2015

Collages

Henri MATISSE (1869-1954)

Feuilles
Je continue mon partage d'oeuvres avec Matisse, un peintre que j'ai découvert réellement au Musée Matisse de Nice.

En effet, Matisse s'était installé sur la Côte d'Azur en 1917 pour se soigner, et y a ensuite passé la plus grande partie de sa vie.

J'ai adoré ce musée, spacieux, lumineux et ai découvert ces magnifiques collages, souvent immenses, sur des murs entiers. Ces oeuvres sont d'une simplicité incroyable, et j'aime particulièrement ces motifs épurés.

Polynésie - Ciel



lundi 16 mars 2015

Cyanotype

"Le cyanotype est un procédé photographique monochrome négatif ancien, par le biais duquel on obtient un tirage photographique bleu de Prusse, bleu cyan." (wikipédia)

Ces planches botaniques sont magnifiques, pleine de douceur. Ces dégradés et ces nuances de bleu subtiles sont apaisantes et me font aussi penser à ces motifs chinois, si minutieux : mais il s'agit là de vraies plantes, la nature est si belle, et le bleu lui va si bien ! Je les imagine très bien en reproduction sur toile, à peines encadrées, sur mon mur ! 




C'est le travail d'une botaniste britannique du XIXè siècle, Anna Atkins (1799-1871), première à utiliser ce procédé pour conserver ses travaux sur les plantes. Les planches originales sont au British Museum de Londres. 


Cette femme me rappelle un livre "Prodigieuses créatures" (auteur : Tracy Chevalier) qui raconte l'histoire d'une pionnière qui découvre des fossiles sur les plages anglaises, dans une époque où l'esprit scientifique et la recherche étaient davantage réservés aux hommes.


Bravo et merci Mesdames !


vendredi 13 mars 2015

Cathédrale

Lyonel FEININGER (1871-1956).
1926, Gelmeroda, Eglise gothique .
Musée de Rouen

Belle émotion que prodiguent ces verticales qui se répandent en écho de variations de lumière, aux couleurs douces et diffuses.

Natif de New-York, Lyonel Feininger émigra en Allemagne à l’âge de 16 ans. Suite à sa rencontre avec le cubisme en 1912, Feininger choisit la ville comme motif privilégié. Il fit la part belle à ses édifices aux angles saillants où se dissolvent les personnages de plus en plus stylisés.L’église gothique de Gelmeroda (en Thuringe) lui a ainsi inspiré une série réalisée entre 1906 et 1936. Dans la vue que vous voyez ici, datée de 1926, la peinture s’est allégée pour donner une vision transfigurée du bâtiment, grâce à la lumière traitée en plans colorés, qui apparaissent comme des échos de l’édifice dans l’espace. Compositeur et musicien, Feininger a envisagé la sérialité comme un motif musical répétitif, inspiré par les fugues de Bach

vendredi 20 février 2015

gleeden, communication choc

L'info du jour : les affiches de la dernière campagne Gleeden interdites dans certaines villes (du 92). Enfin ! Ce sont les associations Catholiques qui se sont insurgées, mais je suis certaine que d'autres pensent la même chose devant cette immense (en taille déjà : 4mx3m) offensive marketing pour le site des "relations extraconjuguales" prônant l'infidélité, dans le métro et en ville.
Depuis la première campagne il y a 3 ans environ, je suis choquée qu'on puisse étaler autant d'immoralité en affichage public. Mais que fait le BVP* ?

Pour ma part, évidemment, ce site GLEEDEN est une offense à ma morale et à l'éducation de mes enfants. Que des jeunes ados puissent être confrontés à l'incitation en toutes lettres de l'infidélité dans le couple, qu'ils subissent déjà une violence sur les écrans bien souvent hors limite, et qu'ils grandissent dans une société de sur-information des dérives des stars du foot ou politique divers...  ça me dérange. On fait des campagnes contre les dangers d'internet et de la télé : à quand les dangers de la pub dans la rue ?

Enfin, il était un temps ou la publicité était interdite pour l'alcool, les supermarchés, le tabac ou autorisée uniquement en magazines adultes (avant que Marlboro soit aussi une ligne de vêtements). Continuons de respecter quelques règles morales : les sites de rencontres peuvent s'étaler dans les magazines ciblés adultes -et adultériens, Chacun fait ses choix (et je ne souhaite même parler de ce débat sur le mariage...), mais respectons l'espace public qui est déjà bien trop envahi de messages.
Et c'est une fille de pub qui le dit... stop, trop c'est trop !

Pour quelques infos sur le sujet : http://www.marketing-professionnel.fr/parole-expert/temoignage-membre-homme-site-rencontres-gleeden-201204.html

* L’Autorité de Régulation Professionnelle de la Publicité a remplacé le BVP en 2008 :

"L’ARPP a pour mission de mener une action en faveur d’une publicité loyale, véridique et saine dans l’intérêt des consommateurs, du public et des professionnels de la publicité."

jeudi 29 janvier 2015

Sauvages

Ou comment le stress peut nous transformer en monstre !
6 sketches drôlissimes nous amènent jusqu'à l'absurde : des situations du quotidien ou tout au moins qui peuvent arriver à tous, qui dégénèrent jusqu'à l’extrême "pétage de plomb".
A voir absolument pour rire franchement, à prendre au 3ème degré bien entendu !

Les acteurs sont parfaitement crédibles jusqu'au bout de leur jeu, et nous emmènent dans leurs angoisses et vengeance.
Les images sont théatralisées (lumière, décor et gros plan..) : que ce soit dans l'arrière cuisine sombre et glauque d'un bar routier, ou bien dans le bureau du "bon père" de famille, ou encore la scène d'ouverture très exagérée d'un mariage parfait... un peu de Hitchcock quand la tension monte sur la route déserte (ne manquent que les corbeaux)... les références sont nombreuses, et on se régale !

Les nouveaux Sauvages, produit par Almodovar, à voir et à revoir ..






mardi 20 janvier 2015

wild to be free..

Avant le film qui sort cette semaine au cinéma (avec Reese Whiterspoon), j'ai lu et dévoré le livre écrit par Cheryl Strayed : Wild.
Cette histoire vraie est celle de Cheryl (née en 1968, presque comme moi...) qui décide de tout lâcher pour une randonnée seule de 1700 km sur le Pacific Crest Trail, de la frontière mexicaine à la frontière canadienne (notre GR national...). Ce chemin, de croix, est évidemment une quête d'elle-même pour prendre de la distance avec une vie pleine de souffrances, familiales essentiellement.

La route est difficile, en montagne et on devine les paysages magnifiques que le cinéma forcément mettra à l'honneur. Le récit laisse place à la nature sauvage, aux belles rencontres avec les rares randonneurs et aux souvenirs qui jaillissent douloureusement. Au fur et à mesure, la marche est plus facile et on ressent sa satisfaction d'avoir dominé ses peurs et le poids de son sac (et de sa vie..).

On n'est pas là dans un récit larmoyant et trop sentimental, mais bien dans une randonnée où chaque jour est un pas de plus vers la vérité, confronté à ses seuls besoins primaires. La vie apparait alors dans toute sa beauté et simplicité, la solitude est une belle leçon de courage.

Un récit initiatique joliment écrit et qui inspire.. et respire .. !



mercredi 7 janvier 2015

Hommage

Cabu avait 75 ans ce 7 janvier 2015.
Assassiné pour son génie, ses idées.
Un amoureux de Paris, tué dans un bureau parisien.. cynique, sinistre !
Ma jeunesse s'envole avec le grand Duduche.... quelle tristesse !
Quelle colère !


Hommage

C'est pas possible ces actes de barbarie : qui sont-ils ces tireurs cagoulés sans foi ni loi ? Y en a marre... en colère, en révolte : assez !

Pour Cabu, Charb, Wolinski... des artistes tués pour leur parole et leur crayon affutés qui clament le droit à la liberté de penser.