mercredi 27 mai 2015

Un goût de cannelle et d'espoir


Un livre de Sarah McCoy, au coeur de la deuxième guerre, mais sous l'angle d'une famille allemande de boulangers. C'est l'odeur des petits pains allemandes, brosche et strudel, qui emplit le livre et fait le lien à travers les générations. 

A travers les yeux de Elsie, jeune fille en 1944, nous découvrons la vie intime de l'allemagne sous le régime Nazi, avec ses crèches et ses écoles pour jeunes nazis et cet aveuglement "national" pour la nation idéale prônée par le système. La soeur d'Elsie y perdra la vie et ses illusions, et Elsie au tempérament plus affirmé traversera cette guerre avec le courage des résistants malgré eux.

Soixante ans plus tard, au Texas, on retrouve Elsie qui tient une boulangerie avec sa fille. Son chemin va alors croiser celui d'une journaliste américaine qui, bien après cette veille guerre, se retrouve face à la peur de l'étranger et les affres de l'identité dans un autre pays, à une autre époque. 

Une belle histoire où tous se retrouvent autour du pain "rassembleur", passant bien au-dessus des différences de races et de culture. Un livre qui raconte la guerre mais sous un angle différent, celui de la vraie vie des allemands loin des combats.

lundi 25 mai 2015

La tête haute

L'ouverture du festival de Cannes, rien de moins, pour ce film magistral, de Emmanuelle Bercot. Une grande claque émotionnelle grâce en particulier à l'acteur principal, le jeune Rod Paradot (premier film sur un casting sauvage) qui emplit l'écran d'une bouleversante vérité.

Le coeur de l'histoire est la souffrance du tout petit, puis plus grand Malony, mal né d'une mère trop jeune, sans père et qui suit le chemin traçé par la société de la petite délinquance. Un enfant mal aimé, pris en charge très tôt par les services sociaux puis sous contrôle judiciaire de foyer en maison de redressement. 

Mais autour de lui se tisse un système d'aide, et de contrôle, grâce à l'humanité du juge et des éducateurs, qui lui accordent leur confiance et en cela lui donnent l'espoir et la force de devenir un autre. Les scènes dans le bureau de Madame la Juge (Catherine Deneuve, extraordinaire), sont feutrées, pleines d'une autorité naturelle et bienveillante, dans le dialogue et le respect. 
Cela tranche avec la violence et le désordre de la vie dans les centres de jeunes, remplis de haine et d'ignorance.

Et parfois, apparaît la mère, personnage fantasque, incapable et immature, mais que Malony aime de l'amour inconditionnel d'un petit enfant en manque. Il est "l'enfant sauvage qui a poussé comme une herbe folle", ne connait que la violence et la peur. Jusqu'à sa rencontre avec une autre jeune fille, Tess, qui va l'apprivoiser comme un petit animal sauvage.

Chaque scène de ce film est posée, pensée, intelligente et amène à la suivante, tel un tissage long et patient. Bien sûr pas de happy end pour ce film, mais on aperçoit un peu de lumière au bout de la route de Malony.
Un film remarquable de justesse, à voir absolument !




samedi 23 mai 2015

KLEE

Paul Klee, peintre allemand né en 1879, est une des rares découvertes de mon cours de dessin de cette année. Ce cours ne m'a vraiment pas plu, mais notre prof, très artiste moderne, a essayé de nous faire découvrir quelques grandes oeuvres, et en particulier les artistes du mouvement du Bauhaus, et cela à travers le Sound Paiting.

Parmi les oeuvres de Klee, j'aime ces tableaux aux formes géométriques dont la subtile juxtaposition transmet douceur et harmonie. Il y a une puissance incroyable dans ces combinaisons de formes simples. Cela me rappelle aussi un peu Chagall.

Je suis particulièrement subjuguée par le tableau ci-dessous, de la série des Polyphonies (en rappel de la musique puisque Paul Klee était aussi un grand violonniste professionnel)  (1m x 1m26), qui est un assemblage hypnotique de petites touches, un tableau à l'âme impressionniste ...

Polyphonies, Ad parnassum, Klee, 1932




vendredi 22 mai 2015

on the red carpet

Je les adore.. mimiques de Mélanie Laurent et Charlotte Le Bon !

Parce que le Tapis rouge de Cannes, c'est surtout un concours de robe à la sauce piquante "c'est moi la plus belle" ! Ce ne serait pas un peu trop vulgaire cet étalage de robes longues et de filles ultra apprêtées qui pose sous TOUTES les coutures, cuisses et seins à l'air, pour les photographes ?

Trève de plaisanterie, j'attends maintenant la remise des palmes, parce que c'est quand même le coeur de ce festival de paillettes !

mardi 19 mai 2015

Hâletant Bussi

On m'a prêté ce livre "Ne lâche pas ma main" de Michel Bussi, et j'ai vraiment aimé ! En général, je n'apprécie pas vraiment ce qu'on appelle les "romans policiers", (malgré que je sois réellement fan de la série suédoise de Camilla Läckberg), mais je découvre avec plaisir ces romans où l'intrigue tient en haleine.

En l'occurence, chez Michel Bussi on court, on se cache, on frémit et on s'angoisse avec le héros jusqu'au bout du livre. Cette poursuite se passe à la Réunion, et on y découvre en prime l'histoire du pays et de sa population. En effet l'auteur, âgé de 50 ans, est aussi professeur de géographie à l'Université de Rouen.

A découvrir.. et je vais bientôt lire ses autres titres, il y en a 10...!

www.michel-bussi.fr


lundi 11 mai 2015

Chanel

La dernière campagne pour la mythique Eau Première de Chanel n°5, avec le mannequin Gisèle Bündchen, me fait plutôt froid que chaud ! Encore une fille déshabillée sur les abribus, "top less"... à la jolie peau sublimée de crèmes Chanel et au cheveux savamment aériens.

Encore une pub que je trouve particulièrement nulle et qui en plus persiste à étaler la femme nue pour vendre un produit acheté par les hommes, je suppose.. c'est sans doute eux que cela fait rêver !
Moi il faut me vendre un peu plus d'imaginaire !

Où est la créativité ou même l'esthétique de la photo ?
Où est le rêve qui fait vendre un parfum ?
Où est l'émotion de la fragrance ?
Quel message doit on lire sur une image glacée, sans sourire, sans lumière dans le regard.. ?

Et pourtant, je pourrais bien être la cible d'un parfum Chanel.. mais c'est plat et même "plate" comme dirait ma cousine canadienne !

jeudi 7 mai 2015

Haïku

Misscoolpics,  Paris
Un vent fort souffle
sur les arbres blancs et roses,
un tapis de fleurs.

et voilà mon premier Haïku !
je suis fière de ces 3 jolis vers, qui respectent au mieux (pour une débutante) les règles de cet art japonais. 
- dégager une émotion
- évoquer la saison (ou la nature)
- un rythme syllabique 5 - 7 - 5
- avoir une césure.

Voici un haïku très célèbre, pour mieux comprendre : 
Un vieil étang et
une grenouille qui plonge,
l'eau se brise. 
La traduction est très discutée, le japonais étant tellement subtil, mais j'aime bien celle-ci.
Pas besoin d'en dire davantage, c'est un concentré de poésie.

PS : une sublime photo d'une photographe française que je suis sur Instagram : Misscoolpics


lundi 4 mai 2015

Granola buzz

Je découvre ce matin une campagne que je trouve particulièrement ratée : Granola a décidé de se montrer sur "Instragram".
Franchement, ça vous parle cette photo super cliché, cette mise en scène entre deux chaussettes dépareillées d'homme (oh lala quelle excentricité), un gateau à moitié mangé et des fruits pour la bonne conscience ? C'est creux, ni esthétique, ni drôle, ni gourmand... c'est nul !

Alors, faire le buzz, c'est aussi faire parler de soi même en négatif pour finalement retourner la situation et augmenter la notoriété du fameux gâteau... ?! je ferai mieux de me taire.

Finalement, qu'importe la photo, le style ou même le talent... ce qui compte c'est d'être vu sur la toile et qu'on en parle... triste pub !