mardi 1 novembre 2016

So smart


Coup de colère ce matin dans le métro en observant une maman qui jouait sur son smartphone avec un petit garçon dans les bras qui avait beau soupirer et se tordre, mais sa mère n’y prêtait aucune attention !

Autres scènes : les déjeuners en famille où les jeunes ont leur portable sur les genoux pour ne pas être vus ! Et ce malgré la règle familiale.. pas à table !

Autre effet pervers du smartphone : les selfies devant tous les monuments du monde. Envahis par ces touristes qui dégainent la perche devant chaque paysage, sujet principal de leur voyage : montrer qu'on y était.

Enfin au musée, lorsque le gardien n'est pas trop regardant, certains visiteurs photographient chaque tableau, et les galeries se transforment en cortège de smartphones... à la queue leu leu devant les oeuvres (parce qu'il faut être bien en face pour éviter les reflets)

Sans parler du côté plutôt humoristique de certaines scènes comme un couple à table chacun sur son appareil, la célèbre photo de Hilary Clinton derrière son public lui tournant le dos... ou les sinistres accidents de "selfie" trop près du vide, des vagues, des requins...

Combien d'addicts (de tout âge) vont attraper des bonbons ou des mini-héros sur des écrans de 20 cm2, s'user les yeux en scrutant la forme qui tombe mais aussi écrire d'inutiles conversations, scruter des chats mignons et des recettes sur Facebook et liker sur tout ce qui fait sourire béatement et bêtement en pleine "inconscience"....?

Aujourd'hui on a besoin de remplir nos vies, et nos vides, par ces réseaux sociaux et ces outils tellement incroyables, mais heureusement, et finalement comme pour toute forme de culture, il existe des jeux de lettres ou de logique, des posts magnifiques qui nous font voyager au bout du monde, des blogs pour apprendre sur toutes nos passions, des photos magnifiques ou simplement qui nous rapprochent de ceux qui sont loin...

Alors tant pis, ceux qui usent leur temps de cerveau disponible sur des "bêtises" ne m'empêcheront pas de faire bon usage du monde au bout de mes doigts et d'être totalement connectée à tout moment de temps libre ! Et surtout, mon smartphone ne fera jamais concurrence à un bon livre, un bon film, un bon repas entre amis et une bonne soirée débranchée !







vendredi 7 octobre 2016

Happy End for Bridget

Chère Bridget,
merci pour ce happy end que tu nous sers sans trop de guimauve et en gardant ce petit air niais qui fait ton charme ou surtout qui permet à nous autres, filles normales de se trouver un peu moins stupides que toi ! Tes séries catastrophes, gamelle dans la boue, code pin perdu, sac oublié, clés introuvables, coiffures improbables, micro pas éteint, anniversaire raté.. et j'en passe.. me font toujours rire et chaque fois je me sens plus légère (et je parle bien de kilos aussi), plus jolie (oui, avoue que les gros plans sur le gras et les rides ne sont pas à ton avantage), et surtout finalement beaucoup moins bête !

Mais, chère Bridget, as tu bien réfléchi entre Jack et Marc ? L'un te couvre de fleurs et de baisers, de gâteaux et est toujours là.. et l'autre a du mal à caser 2 mots, sans parler de mots d'amour.. et Jack est si beau, moi je me serais noyée dans ses bras, avoue que tu as hésité quand même ! Mais bon, tu es une gentille fille, et l'autre introverti te fait chavirer avec son air de chien battu, de victime et de grand benêt malheureux.. ça ne se discute pas.

Comme toujours, tu te mets dans un pétrin cocasse pour une histoire de préservatifs périmés, et ton accouchement est à la hauteur de ta réputation de fille qui s'en sort presque toute seule ! Heureusement que ta gynéco est chouette, tu pouvais au moins compter sur elle plutôt que les deux playboys qui profitent que tu sois incapable de bouger pour te faire leur déclaration ! eh oui, le romantisme au pire moment de ta vie.. merci Marc !

Alors Bridget, c'est fini tout ça, tu es casée maintenant ? Mère de famille parfaite : LOL... j'attends la suite, parce que tu vas forcément oublier ton bébé au supermarché, craquer pour le babysitter,  foirer les biberons et bien d'autres encore que je ne peux même pas imaginer tellement ma vie à moi est simple, facile, rangée et pas drôle du tout !

Sans rancune Bridget, be Happy in Love ! tu resteras mon amie pour toujours depuis notre première rencontre... il y a au moins 15 ans !
sophie






mardi 27 septembre 2016

Sorolla

A la découverte d'un magnifique peintre espagnol, Joaquin SOROLLA, exposé à Giverny dans ce magnifique village de Monet.

Superbes jeux de lumières dans la grande voile de son tableau "Cousant la voile", ainsi que dans les murs couverts de Roses et de Géraniums.. c'est un vrai coup de foudre que j'ai ressenti devant cette grande toile !


De style impressionniste, il présente de magnifiques tableaux en bord de mer, où l'eau est si transparente qu'on pourrait la sentir sur la peau. Ses enfants jouant dans l'eau sont remarquables de vérité et de douceur.

Une magnifique découverte pour moi qui aime tant ces impressionnistes, et ne me lasse jamais de leur talent.


mardi 13 septembre 2016

Silence !

"Dans l'air, ce parfum exquis de gardénias et d'orangers, qui se condense le soir sous le feuillage épais ; un grand silence, mêlé de bruissements d'insectes sous les herbes." Pierre LOTI, 1882

J'habite au dessus d'une école maternelle, et je suis au chômage, chez moi. On ne peut pas imaginer les hurlements d'une horde de petits enfants lâchés dans une cour après une heure enfermés en classe, si on ne l'a pas vécu. Jamais je n'aurai pensé que cela me dérangerait autant et m'empêcherait de me concentrer, et même deviendrait obsédant au point de câler ma journée sur leurs heures de récréation.

Face à cette intrusion dans mon espace vital, je comprends combien le Silence m'est essentiel. Il maintient mon esprit au calme, m'offre une introspection et une pause avec moi même.

Adoubé par les poètes et les romantiques en particulier, le silence est glorifié dans la nature, les champs et les forêts, où se faufilent en surimpression tous ces bruits d'animaux, d'oiseaux, de vent, de mer... Drôle de paradoxe que les bruits de la nature puissants, entêtants, stridants.. qui font ressortir le silence.

Il y a tant de silences.
Le silence de l'église, en communion avec la foi.
Le rare silence de la nuit, quand la ville dort quelques heures.
Mais aussi le silence de la solitude, de la mort, de l'absence d'un être cher.
Celui de la souffrance qui ne peut pas si dire. Il peut être épais et lourd, chargé de malheur et de noirceur.
Certains peut-être le fuient, d'autres le recherchent.

Et il y a tellement trop de bruit dans ma vie. Difficile de citer des moments où on n'entend rien, vraiment rien. Autant que l'espace, c'est le silence qui me semble une chose devenue rare dans ma vie. Et précieuse. Et un bel objectif de changement qui viendra !

A découvrir : le Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales : cnrtl.fr/definition/silence

samedi 3 septembre 2016

Divines

A l'affiche du film DIVINES, deux filles géniales riches en amitié et en courage.
Dounia et Maimouna (beur et black) sont des amies inséparables. Lorsque Dounia quitte l'école -après une scène terrible-, elle plonge dans l'univers des petits délits pour gagner de l'argent, en acceptant les règles de la "chef" de la cité !

La découverte d'un jeune danseur par les deux jeunes filles cachées dans les coulisses, élève Dounia vers des émotions nouvelles, et ces  moments de danse, de musique et de grâce apportent une douce lumière au film. Au propre comme au figuré, grâce à des points de vue et d'éclairage qui jouent entre ombre et lumière, haut et bas.

Ce qui n'empêchera pas le drame, et la réalité de la cité se résume dans la dernière scène où les pompiers refusent d'intervenir dans ce monde hostile.

Ces deux actrices sont vraies, joyeuses, simples et illuminent ce beau film sur la vie dans la banlieue française.






nudité

Cet été la presse et la politique se sont noyées dans l'affaire du Burkini ! Rapidement, rappelons que il s'agit pour certains de s'offusquer que les plages françaises soient foulées par des femmes musulmanes qui passent de la Burka ou Burkini, sans lequel elles ne peuvent se montrer.

Moi féministe affirmée, mais non violente, je déplore bien sûr le manque de liberté de ces femmes. Qu'elles soient d'accord ou non pour porter ces "caches femmes", il est certain que elles n'affichent pas une grande liberté de penser ni d'agir.. et c'est ça qui est bien triste.

Moi, amoureuse du sable chaud et du bruit de la mer, je les plains de ne pouvoir sentir sur leur peau le soleil de l'été et le sel de la mer. Et je leur prescrirai une bonne dose de plage en maillot pour le moral, le bien-être, le plaisir...

Enfin, mais qui sont ces "maires" des villes, qui empêchent des femmes d'aller sur la plage sous prétexte que la tenue ne leur plait pas ! Il faut voir un peu plus loin.. la plage comme la rue, comme le métro, comme les supermarchés, sont espace public et libres dans notre pays !


Au Portugal, je me suis bien amusée sur la plage justement à admirer les tenues des femmes ! Nous sommes passées d'une aire "topless" à une aire "string rikiki". Aucune paire de seins à l'air sur les plages de l'Algarve (la pudeur un peu conservatrice peut être ..?) mais des paires de fesses bronzées jusqu'à la raie : toutes en string plus ou moins élégant, plus ou moins gracieux... ! oui je suis un peu vulgaire, mais cet habillement qui en cache bien peu est bien plus provocant que le naturisme où s'affirme un esprit libre, nature et égalitaire.

Alors entre nudisme, Burkini et string.. la société vit bien des hauts et des bas, et la tolérance a bien du chemin à faire dans les esprits toujours embrumés de bienséance bien mal placée !

jeudi 1 septembre 2016

pensée de rentrée

"Il n'est jamais trop tard pour devenir ce que l'on pourrait être", Georges Eliott (femme de lettres anglaise 1819-1880)

Devant ma page blanche et mon curseur immobile, devant mon avenir à construire, devant les jours vides à remplir... j'essaye de faire surgir le fond de mon être, ce qui me fait chaque jour rêver.

Ma tête est pleine d'envie, mes mains pleines d'énergies. Je cherche comment donner la priorité à ce que j'ai enfoui sous les couches de la vie quotidienne, de la survie et des habitudes, de la peur et de la raison. Je creuse et ressors une à une les étoiles qui m'éclairent et je les accroche en haut de mon ciel.


Je remercie chaque jour mon ange gardien de m'avoir fait telle que je suis, bien ancrée, forte devant les épreuves, pleine d'atouts et d’honnêteté et j'ai confiance dans ma vie.

Alors voici septembre, les vacances sont finies, et je me lance sur une nouvelle route.
On the Road again. Positive. Optimiste. Remplie d'espoir.






mercredi 10 août 2016

Flip 47

Christophe André, dans son Abécédaire de psychologie positive, me dit que je suis au pire moment de ma vie ! Flippant...



Mais plein d'espoir : derrière le fond de la courbe, cela remonte, et remonte haut ! je ne peux que me réjouir des années qui arrivent ! et cela tombe bien, car en effet, j'avais l'impression d'être au fond du trou tout en gardant bien en tête cette lumière devant moi. Intuition ? Optimisme ? Peu importe, si Monsieur le psychiatre me démontre (chiffres à l'appui) que le meilleur est à venir, je suis rassurée et fais confiance à ma bonne étoile !


dimanche 7 août 2016

Buren en couleur




Petit tour sous la grosse chaleur de ce dimanche d'août à la Fondation Louis Vuitton, dans le bois de Boulogne, à l'ombre sous les grandes voiles habillées par Buren.


Jolies couleur, jolies vues des terrasses tout en haut des escaliers nombreux, pour un beau musée en pleins et déliés.

Mais je laisse parler les photos, à vous d'apprécier la vue sur la Défense, ou les poissons volants du restaurant.





samedi 6 août 2016

Déesses indiennes en colère

Un film sur l'Inde magnifique de paysages, de couleurs, de musique.. un film qui m'a rempli les yeux et le coeur d'émotions. Des actrices remarquables pour une histoire terrible, dans une Inde d'aujourd'hui où les filles essayent de trouver une certaine liberté contre le sexisme de cette société menée par les hommes.

L'introduction nous présente 5 belles femmes indiennes, actives, fortes et affirmant leur liberté contre les hommes de leur entourage. Cette première partie nous laisse croire qu'elles ont gagné leur combat et vivent comme elles le souhaitent. Pleines de joies, de rires, de discussions féminines et d'une belle amitié, ces jeunes femmes dégagent une énergie magnifique dans une belle maison ouverte à tout vent, réunies autour de la table ou admirant le jeune voisin.. une belle réunion d'amies.

Déesses Indiennes en colère, un film de Pan Nalin
Mais petit à petit les histoires se racontent sur les coussins orientaux... et les drames apparaissent avec leur flot de larmes. Des histoires de jeunes femmes dans un pays où la femme ne devrait pas sortir du foyer et de la maison, où le mari est imposé, le short banni de la bonne éducation, chanteuses ou comédiennes doivent être des femmes "objet".. une société qui n'évolue pas.

La troisième et dernière partie du film est le point ultime du drame, et du terrible pouvoir des hommes, mais aussi de leur aveuglement. Reste dans la tête la dernière scène qui rétablit l'espoir que les choses peuvent changer, mais à quel prix.. ?

Ce film est terriblement bouleversant par son modernisme : des jeunes femmes d'aujourd'hui dans un monde immobile basé sur des traditions ancrées et qui paraissent immuables. On ne peut pas s'empêcher de mettre en parallèle nos vies et nos libertés; mais aussi les problèmes de l'Islam et nos incompréhensions de ces femmes voilées refusant le regard.




Jardins d'Orient

Curieux contraste entre les immeubles froids et métalliques et les jardins d'Orient présentés sur le parvis de l'Institut du Monde Arabe, aux jolies mosaïques sous les rosiers et autour d'une anamorphose amusante.

Parvis de l'Institut du Monde Arabe
Cette exposition qui a fait beaucoup parler d'elle, nous montre un jardin bien pauvre, malgré probablement la bonne volonté du commissaire d'exposition, en ce mois d'août calme et au soleil capricieux. Y manque le foisonnement des fleurs des bougainvilliers, des grenades et palmiers, les couleurs fortes de l'Orient, les parfums voluptueux des jasmins et enfin le doux clapotement de l'eau. Ces 3 éléments - couleurs, odeurs et eau - fondent la construction de ces jardins "paradis", comme l'origine du mot "paradeisos" qui signifie "enclos" nous le rappelle. Dans notre imaginaire enrichi de contes et de miniatures fines... débordant de fleurs autour d'un bassin en forme d'étoile, cachant les amours et les rires, le jardin d'orient est un havre de paix. C'est ce qui manque sur ce parvis parisien, mais malgré cela nous avons fait, romantiques et avides de vacances au sud, une jolie promenade entre les rosiers, les oliviers, citronniers, arbres à grenades... et autres plantes odorantes.

L'exposition (à l'intérieur du musée) nous raconte comment l'eau est au coeur de ces jardins, dans ces pays où il fallut être ingénieux pour amener l'eau et créer ces oasis de verdure, symboles de richesse des palais et des villes.

La géométrie toute particulière divisé en quatre parties égales autour du bassin central en étoile, appelé le Chahâr-bâgh, est le motif qui se retrouve dans tous les jardins d'orient, composant des parterres végétaux typiques, et que l'on retrouve par exemple au Taj Mahal en Inde, mais aussi La Ménara à  Marrakech. Cette inspiration a été reprise plus récemment au jardin Majorelle à Marrakech également, créé par l'artiste au début du XXème siècle.

Jardin Majorelle à Marrakech, photo
J'ai apprécié dans cette exposition de magnifiques oeuvres - peinture, dessin, tapisserie au fil de soie, photos- qui m'ont emporté loin de Paris et m'ont confirmé combien j'aime les jardins, les terrasses, les reflets dans l'eau.. lieux rêvés de tous mes plaisirs sensuels et spirituels, mais aussi source d'inspiration artistique et peut être davantage si cela pouvait être..




vendredi 10 juin 2016

Julieta de Almodovar

Une belle découverte pour moi avec le dernier film de Pedro Almodovar, que je ne connais que très peu malgré sa filmographie bien fournie.

Julieta est une histoire forte d'une femme qui "perd" sa fille. Le cinéaste ne choisit pas d'argumenter ce débat qui nous expliquerait comment une jeune fille peut être détournée complètement par une "secte", et faire sa vie sans plus aucun lien avec ses parents et sa vie antérieure. Il pose juste cette absence comme un trou noir pour Julieta, sa mère abandonnée du jour au lendemain par sa fille Ava partie en "vacances".

Julieta à 30 ans (Adriana Ugarte)
La moitié du film retrace l'enfance choyée de Ava entre ses parents très aimants, et au milieu d'une vie simple. Petit à petit, l'adolescente s'éloigne mais semble malgré tout très proche de sa mère, peut être un peu trop protectrice. Une histoire assez normale, où pointent parfois quelques effets dramatiques (ambiance, plan, musique...), laissant imaginer davantage de suspens qu'il n'y en a réellement. Le réalisateur a-t-il souhaité avec ces plans à la Hitchcock soutenir le drame qui allait exploser.. pour moi cela n'ajoute rien à l'histoire, si ce n'est une pointe de détachement assez surprenante.

L'autre partie du film tourne autour du désespoir et de l'attente insondable de Julieta qui ne peut pas accepter la disparition de sa fille. Le visage triste, elle survit dans Madrid et laisse sa vie lui échapper, toute à l'attente. Et seule. Ne pouvant partager son drame avec personne, ce qui renforce d'autant plus sa souffrance et l'indicible tristesse qu'elle dégage.

Je ne raconterai pas la fin, mais ce film m'a touché, je pense tout particulièrement par cette relation entre mère et fille et cette absence tellement violente, davantage même qu'un décès dont on peut faire le deuil. Beaucoup d'émotion dans ce film, et beaucoup de belles images avec un rendu "très espagnol" aussi, et la griffe d'Almodovar dont j'ai hâte de découvrir d'autres films !



mardi 24 mai 2016

Café Society

Woody Allen nous plonge dans l'Amérique des années 30, au son du Jazz new-yorkais et dans une atmosphère hollywoodienne. Sur une trame romantique d'un garçon maladroit amoureux d'une belle jeune femme qui en choisira un autre, plus établi et plus riche, on s'ennuierait presque. Sans surprise, l'amourette se construit sur de belles images léchées et de belles tenues chic. Et s'achève sur un rebondissement sans bruit et trop convenu, même pas amusant.

A Hollywood, on traite le business à coup de téléphone et de soirées mondaines, et le producteur a les atouts pour séduire une jeunette. Sa toute petite culpabilité face à sa formidable épouse, depuis 25 ans, n'est pas longtemps crédible, et ce personnage n'apporte pas beaucoup de profondeur à l'histoire.

A New-York, le frère "gangster" règle ses affaires à coup de feu et de ciment... et gagne lui aussi la richesse et le succès dans cette période où la fête, la musique et les stars pavoisent au son du jazz. Ce frère prodige est un "parrain" qui protège toute la famille, les parents laborieux et la sœur au mari trop mièvre.. il apporte heureusement une mafieuse touche d'humour à ce film !

Quant aux protagonistes, dans le rôle du jeune niais, Jesse Eisenberg n'a pas beaucoup de charme, et malgré son évidente progression sociale, il reste bien pâle. La jolie Kristen Stewart a du talent et de beaux yeux, mais n'est pas bien convaincante dans son rôle de jeune idéaliste corrompue par le vieux producteur !

Malgré ces critiques, j'ai bien aimé ce film. Parce que j'aime l'ambiance, les plans et les gestuelles, les dialogues rapides et bavards, les robes superbes, les filles magnifiques (et surtout Blake Lively) et ce champagne qui coule à flot et nous transporte à cette belle époque où les gangster avaient un charme fou !





vendredi 20 mai 2016

Plongée en cuisine

J'ai eu la chance, invitée par mon amie Sophie de Turbigo-Gourmandises, de participer à un atelier de cuisine pour blogueuses !

J'ai donc pénétré comme une petite souris dans le royaume des blogueuses culinaires, invitées par une marque de rondelles en caoutchouc pour bocal, Hutchinson-rondelle.fr. Ces reines de la bloggosphère dont les posts sont suivis par des milliers de followers, forment une communauté de passionnées de cuisine, très sollicitées par les marques qui y font des opérations de marketing très tendances !

J'étais un peu impressionnée en arrivant (en retard, cause d'horaires de bureau), mais leur accueil a été super chaleureux et généreux ! Tablier attaché, mains lavées et hop, me voici une cuillère dans la main à remuer quelques kilos de Rissotto à l'encre de seiche doucement et fermement, sous l'œil bienveillant du Chef Cusinier !

Attention, on me rappelle gentiment que la cuisine est équipée en wifi pour pouvoir poster en direct une vidéo du riz qui gonfle dans son jus noir.. n'oublions pas le but de cette soirée : vendre la marque et son formidable esprit d'innovation de rondelles super pratiques ! Evidemment, je n'ai pas vraiment de blog de cuisine (le mien est réservé à la famille...) mais je m'empresse de sortir le téléphone/caméra pour faire comme tout le monde ! La scène est assez étrange quand les cuisinières se tranforment toutes en geek-paparazzi, absorbées sur leur mobile par leur publication...

Au fil de la soirée, ça rigole, ça "battle" en cuisine, ça s'échange des bons plans, ça parle bouffe bien entendu, ça piaille.. une cuisine pleine de filles qui savent bien sûr faire 10 choses à la fois, même si parfois le gratin brûle un peu, le poulet attache à la casserole.. et qu'il faut aussi ranger, laver, nettoyer.. comme à la maison ! Ah j'oublie, on avait 2 garçons (non bloggeur), et surprise.. le Chef était un homme ! No comment...

Pour finir, nos présentations en bocal étaient très réussies, délicieuses et vraiment c'est joli et pratique ! Je pourrais utiliser ces bocaux pour recevoir dans un premier temps, et peut-être faire  un peu de stérilisation aussi : ma grand mère faisait des bocaux de cerises, eh bien moi je ferai du Rissoto en Boco : il parait que c'est un nouveau concept gastronomique et rapide !

Je suis repartie épuisée mais boostée de bonne humeur, de bons conseils du chef, de bonnes recettes, et de beaux cadeaux (dans mon tote bag : mon Rissoto, mon Fenouil/poire/féta.. et de bons petits produits gourmets) !
Alors merci mille fois à toutes ces blogueuses, c'est bon pour ma santé !


samedi 30 avril 2016

d'un mail à l'autre


"Et je danse aussi", un livre de Anne Laure Bondoux, est un roman "épistolaire", qui troque le papier pour l'écran, et la plume par le clavier.. mais cela reste un échange de correspondances, quelque soit le mode d'acheminement.

J'adore ce style de roman, ou l'on découvre les personnages à travers ce qu'ils disent (ou ne veulent pas dire d'ailleurs), et où tout se découvre au fil de la conversation. La vie de chacun des 2 antagonistes se croise bien entendu tout au long, mais le suspens est bien mené et leurs mystères plein de rebondissement ! Je vous en conseille la lecture, c'est un moment charmant et plein de finesse !


Cela m'amuse de faire un parallèle avec les sites de rencontre, où tout commence aussi par un échange de mail. Bien entendu, je doute fort qu'il y ait beaucoup d'histoires d'amour qui commence par de telles conversations, avec tant de richesse et de qualité d'expressions.. mais pourquoi pas finalement ? On peut se cacher derrière un écran pour se dévoiler doucement, n'est ce pas là une belle façon de découvrir l'autre, ou bien est-ce une façon de s'inventer une vie plus jolie ? Je crois que l'écriture est une source extraordinaire d'imagination, d'émotion et d'intimité.

Dans tous ces romans épistolaires, la fin tend vers une rencontre physique... Mais à quel moment faut il mettre un visage sur les mots ? Et l'apparence est-elle vraiment le reflet de cet esprit qu'on croit connaître par ses mots écrits ? Mais l'humain est chair et l'esprit se nourrit aussi des 5 sens de la vie : le toucher, la vue, l'odorat, l'ouïe et le goût !

Enfin, en conclusion, ce dont je suis certaine, c'est que j'adore écrire et lire ! Pour la vie !

vendredi 29 avril 2016

Albert MARQUET

A l'occasion de l'exposition au Musée d'Art Moderne, j'ai découvert ce peintre post-impressionniste, et beaucoup aimé ses œuvres. Il ne me semble pas qu'il ait eu la notoriété qu'il mérite, mais c'est un vrai coup de cœur !
(en plus ce musée est bien agréable, avec des belles salles claires et spacieuses)

Son travail sur la lumière est magnifique, que ce soit sur la mer ou sur la neige, ou encore ses vues de Paris, dont ma préférée est celle en été ! A la manière de Monet, il multiplie les mêmes vues, sous des heures et des saisons différentes.
Il travaille les reflets différemment des impressionnistes, privilégiant un reflet identique, et non pas "brouillé". Sa vue de Paris la nuit est pleine de couleurs et de magie.

Comme souvent en peinture, ses tableaux s'apprécient avec un peu de recul, car le trait est parfois un peu grossier, à mon goût, mais avec une touche assez moderne.
Tout est harmonie, parfaitement posé, lumineux.

 

mardi 29 mars 2016

Rosalie Blum

Un joli film, plein de fantaisie grâce à un casting réussi et une histoire en puzzle, dans une petite ville de province où une rencontre entre trois âmes seules se transforme en jeu de cache-cache.

Les 3 personnages principaux du cœur de l'histoire sont tous un peu perdus et sans perspectives. Chacun réfugié dans son logement, à l'image de sa vie. Désordre artistique de la colocation pour Aude la plus jeune, vieil appartement familial et vieux magasin de Coiffure pour Vincent, et enfin une maisonnette tout au fond de la campagne pour Rosalie.. chacun y cache ses échecs et son mal-être.

Au fur et à mesure du film les personnages se redressent et se transforment jusqu'à cette soirée de réveillon pleine de chants, de lumière et de bonheur. Aude (Alice Isaak, au joli minois) sort de ses gros pulls pour de jolies robes, Rosalie (Noémie Lvovski, parfaite) change de tête et sourit, et même Vincent (Kyan Khojandi, anciennement "bref") fait sa petite révolution personnelle...

Les nombreux personnages secondaires apportent leur fantaisie à ce noyau, que ce soit les amies, le cousin, le colocataire ou même la vieille mère folle ! Chacun a ce petit grain de folie contagieux qui transforme cette histoire en une Aventure pleine de suspense !

La construction en 3 points de vue -Vincent, puis Aude, puis Rosalie-.. apporte beaucoup de légèreté et d'humour.

La fin du film est pleine de grands espaces et de lumières, joli dénouement de cet écheveau de trajectoires croisées.

J'ai beaucoup souri et aimé ce film, original et plein de bons sentiments et de bonne humeur !

lundi 1 février 2016

Hommage à Martin Scorcese

Welcome Mister Scorcese in Paris !
C'est la première fois que je voyais une exposition consacrée à un réalisateur de cinéma, et cela m'a beaucoup plu ! En effet, bien que je ne sois pas férue de ce cinéma d'action, de gangs, de mafia... je reconnais que le décryptage de l'œuvre de Martin Scorcese m'a emporté dans le New-York des années 90 avec fascination !

La scénographie de l'exposition est très belle, avec beaucoup de photos et d'extraits de film, dans une ambiance rétro et sombre, ponctuée d'affiches très graphiques. (Même si il y avait trop de monde, et qu'on se gêne.. la circulation n'était pas aisée, et il faut mieux être grand pour voir les écrans.. ou très petit !)

J'ai tellement regardé les images que je ne me souviens plus bien des explications concernant son œuvre et ses techniques particulières qui en font un pionnier du cinéma du genre, mais j'ai admiré les décors et costumes léchés, les ralentis explosifs.. et les musiques iconiques !

Ses personnages - et ses acteurs fétiches tels de Niro ou di Caprio - sont toujours des hommes forts pleins de contradictions morales et son œuvre tourne autour du bien et du mal, de l'argent, de la mafia, de la famille et surtout de la fratrie. Issu d'une famille sicilienne, il a même mis sa mère en cuisine sur l'écran dans ses premiers films.

2 heures plongées dans le grand cinéma, il me reste donc à voir tous ses films.. et vous conseille vivement l'expo ! vite..

http://www.cinematheque.fr/cycle/martin-scorsese-l-exposition-58.html

mardi 12 janvier 2016

Au delà des Montagnes chinoises

"Au delà des montagnes" est un film chinois qui a été présenté au festival de Cannes 2015 et aurait
mérité bien des prix. Autant pour la beauté graphique des scènes en extérieures, la grande finesse des cadrages et mises en scènes, mais surtout pour le jeu de la commédienne Tao et son jeune fils dans le film, Dollar. Tout est parfaitement posé et réfléchi, avec la minutie et l'esthétique chinois (que j'imagine..).

Le film est construit en 3 épisodes.
On suit l'histoire d'une jeune femme chinoise, moderne, jolie et pleine de vie, qui doit choisir entre deux amoureux. La photo ci-jointe est justement le départ de celui qu'elle n'a pas choisi, ou plutôt qui n'a pas su se battre contre un adversaire bien plus "brillant". Il n'est pas certain que cette jeune femme ait vraiment fait un choix, mais s'est laissée gagner par le plus fort, le plus fortuné surtout. Ces jeunes se retrouvent au bord du fleuve, aux pieds des montagnes ; dans ce film on retrouve de nombreux symboles qui tissent un fil entre les époques : l'eau, le chien, les raviolis, le pull rayé...

On retrouve ensuite les mêmes protagonistes, 10 ans plus tard. Elle, femme divorcée et riche, retrouve son fils, alors exilé avec son père à Shangaï au prétexte de lui offrir une meilleure vie. Chaque scène est poignante dans ces retrouvailles difficiles, mais qui vont permettre de construire un nouveau lien entre la mère et le fils. Il y a du calme et de l'ordre dans la vie de cette femme : une belle maison, parfaitement fleurie, rangée, brillante. Pas un mouvement autre que celui du fidèle labrador, et la préparation des raviolis chinois. Et ce petit garçon sage, en costume d'écolier, qui découvre sa mère.

Enfin, 10 ans plus tard, en Australie, on retrouve ce même fils en rupture avec son père. Dans un monde ultra moderne, il est aux prises avec son passé refoulé. Les paysages de bord de mer nous racontent comment son cœur est de l'autre côté de la mer et des montagnes ; là où sa mère, seule et calme, prépare encore ses raviolis avec son chien. Elle attend...

Ce film offre une vision de la chine d'aujourd'hui un peu manichéenne. L'un des jeunes garçons travaille dans une mine de charbon, l'autre devient riche. Leur jeunesse est gaie, malgré la pauvreté et la simplicité. On peut imaginer que le mariage est plutôt facile grâce à l'argent. Mais finalement la vie est triste pour cette femme qui a sacrifié son enfant dans l'espoir de lui offrir mieux. Qui a peut être aussi sacrifié son amour de jeunesse pour l'argent ... Mais le bonheur était-il vraiment dans l'opulence ? On sent qu'elle ne doute pas de ses choix, mais on sent surtout que ce sont des choix de raison qui font fuir cette chine traditionnaliste que ce film nous montre cruellement.

mardi 5 janvier 2016

JOY

Un beau titre pour commencer l'année : JOY !
Un joli prénom aussi pour un film qui a le mérite de dégager une bonne dose d'espoir et de bonne humeur. Un film "conte de fée", où la petite fille devient une business woman en réalisant ses rêves tout en portant derrière elle tout son lourd héritage familial !

Jennifer Lawrence est magnifique et tout fait crédible avec la petite hargne qu'il faut dans le monde des affaires où elle met les pieds avec son "balai magique" (son arme de sorcière ...), ainsi que son air angélique et innocent qui lui valent les honneurs de la télé !
Quant à Bradley Cooper.. il est craquant mais malgré cela, il n'y a pas d'histoire d'amour à rebondissement dans ce film, mais plutôt du respect, de l'humour, du courage..

La maison en ruine dans la campagne, une mère folle, un père irresponsable, une sœur méchante et la belle mère riche un peu "acariâtre"... c'est un peu Cendrillon, avec sa grand-mère en "marraine" !

On sourit, on rêve, on tremble.. tous les ingrédients d'un bon divertissement (américain) sont présents, sans échapper à quelques clichés et malheureusement une fin sans finesse ! J'adore aussi cette affiche graphique : la tête tournée vers les étoiles... lumineuse !